jeudi 24 septembre 2020

Oulimots : La Nymphe aux Mannes…

Contraintes : Désir, soif, appétit, envie, convoitise, appétence, avidité, souhait, goût


La Nymphe aux Mannes… 


Soif !

Il est allongé sur le ventre avec juste une envie de calme et de repos mais accompagnée désormais d’une soif inextinguible. Elle l’a littéralement vidé. Au propre comme au figuré. Une vraie tornade, une furie avec un appétit sans bornes, une appétence à la jouissance qui confine à la cruauté tant le désir semble sans limite.

Tout ce qu’elle a voulu avec avidité, elle l’a obtenu avec une facilité déconcertante, telle une enchanteresse d’une vieille légende 

Son souhait de trouver une experte aux jeux de l’amour a été exaucé au delà de tout ce qu’il avait imaginé dans ses rêves pornographiques les plus fous. L’imagination est parfois bien en deçà de la réalité. 

À boire, à manger, du repos, c’est tout ce qu’il aspire à avoir pour le moment. Le goût du sexe lui a passé pour un moment. En y réfléchissant, il espère qu’il pourra encore retrouver les ardeurs qui vantent plus ses mérites que tous ces récits qui souvent enjolivent la réalité. 

Un peu de calme et il lui montrera de quel bois il est fait. Elle va comprendre qui est le Maître des sens. Oui. 

Mais elle le regarde avec convoitise. Elle est insatiable ! Elle se lève et se rapproche, un sourire aux lèvres. Ses yeux lui disent ce qu’elle va lui faire subir. Sa bouche s'entrouvre en lui montrant ses jolies dents et sa langue perverse. 

Elle va l’achever. 

Il va mourir de plaisir. 


Pour de bon !


Au secours !


jeudi 16 avril 2020

Divagations...

Contraintes : Monts, Mystère, Cité, Produit, Omission, Répétition, Pétillant, Chaud, Perdu


Divagations...


Dans les monts secrets de ton corps, que j’explore, jour après jour, sans jamais trouver les mêmes repères, ni obtenir les mêmes réactions, je cherche le Mystère caché, le mystère absolu, celui de ta jouissance ultime.
Répétition jamais lassée de gestes anciens ou innovants, mélange de pratiques éprouvées et d’inventions érotiques. L’ennui ou la lassitude n’ont pas droit de cité dans ces moments là !
Pas de temps perdu à demander ou à préparer, le produit de la somme de nos plaisirs ne se divise pas en minutes ou secondes mais en éternités instantanées que personne ne peut nous soustraire !
Nous péchons consciencieusement. Pas par omission, surtout pas, ni par soumission, et puis quoi encore, mais bien par perversion parce qu’il est bien connu qu’en amour la limite des interdits est comme la ligne d’horizon : jamais atteinte ! 
Il faut du pétillant dans le sexe, que cela débouche sur un feu d’artifice qui jaillit dans de grands rires d’amour. Rien de plus désespérant que le sexe triste. Le sexe c’est la vie comme la vie c’est le sexe. Sans l’un ou l’autre quel serait la justification de notre existence ? Un ou des dieux improbables ? S’ils existaient ils auraient autre chose qu’à jouer à la création. Ils seraient plutôt à jouer éternellement à papa dans maman, à viens ici qu’on recommence, à cours après moi je n’irai pas trop vite, à emmène moi au ciel même si nous y sommes déjà ! Ça serait chaud la vie de Dieu, nom de Moi !

Donc, mes biens chers frères, mes bien chères sœurs, aimons-nous jusqu’à l’impossible ! Faisons rougir tous les Saint Bretons ainsi que tous les seins Bretons ! Ayons le sexe joyeux, ça nous fera les joues rouges, le teint frais et nous enverra au Paradis de notre vivant. Ce qui est plus sûr !



jeudi 2 avril 2020

Oulimots : Points satin triangle...

Mots contraints : fragrance, élégance, chocolat, couture, petite, main, aimant, aiguilles, patron.


Points satin triangle...


Tes cheveux ont la fragrance du chocolat, des oranges sanguines, de la vanille et de la tendresse. J’aime y enfouir mon visage quand mon corps, lourd comme un cheval mort….
Je sens alors ta petite main qui se faufile, qui essaie de me ranimer. Doucement d’abord, puis plus vigoureusement. Quelle force dans ces petits doigts charmants qui expriment toute la violence de ton désir. 
J’embrasse doucement ton cou tout doux. Je devine ton sourire. C’est Toi le patron maintenant. Tu as l’élégance de me laisser croire que c’est moi qui mène la danse mais tu sais, comme moi, qui dirige nos émois. 
Tes va-et-vient, tendrement directifs font naître des picotements dans tout mon corps, comme des milliers de petites aiguilles impérieuses qui me disent ce que je dois faire de nouveau. Ils arrivent à me faire renaître et m’attirent, comme un aimant,  vers ton temple d’amour, cette ouverture vers des horizons à chaque fois redécouverts. 
Allez, je vais faire un peu de couture. Je vais sceller nos corps, à petit coups d’abord, comme une machine à coudre qui avance prudemment, puis avec de plus vigoureux, qui te font serrer les lèvres, agripper l’oreiller de tes jolies mains et enfin laisser échapper des soupirs et parfois de petits gémissements. 
C’est de la belle ouvrage.

Une broderie d’amour.



jeudi 26 mars 2020

Oulimot : Matin câlins...

Mots contraints : Aube, émoi, fleuve,  baisers, vertige, machine, sommeil, livre, église.


Matin câlins...


A l’aube de ton émoi, je couvre ton corps de baisers. 
Tirée tendrement du sommeil, ton corps se livre, presque endormi à mes caresses qui l’emmènent, comme des rapides sur le cours d’un fleuve, vers le vertige de l’amour. 
Bientôt ma sex machine va faire son entrée dans ton église, fièrement dressée et non pas tête inclinée comme une pénitente qui veut se faire pardonner. 

Préparons-nous à entonner ensemble le Te Deum à la divinité de l’Amour !